Etude d’un Projet de Développement Rural Intégré

Introduction

La région du Nord Ouest et en particulier les zones montagneuses et forestières limitrophes des frontières Algériennes constituent l’une des principales zones du Nord ouest les plus touchées par la pauvreté et la dégradation des ressources naturelles malgré l’importance de leurs potentialités agronomiques, forestières, pastorales et hydriques.

La zone de Maalim Om el Bechna-Rjaibia du secteur EL ADHER est l’une de ces zones du Nord Ouest les plus défavorisées en matière de développement socio-économique et la plus menacée par l’érosion et la dégradation de ses ressources naturelles du fait d’une pression humaine et animale sur le milieu naturel qui s'accentue continuellement, par la pratique d’agriculture de subsistance et d’un élevage extensif, en absence d’autres sources de revenu et d’un système de financement adéquat pour la promotion des micro-activités génératrices de revenus.

En faces de ces problèmes de sous développement de la zone et des risques de dégradations des ressources, il est urgent d’intervenir dans cette zone et de mené une étude de développement intégré qui prend en considération l’aspect économique, sociale et environnementale. L’intervention dans cette zone est favorisée en plus par la motivation de la population qui s’avère convaincue par les menaces présentées par la dégradation de ses ressources naturelles sur leur avenir.

Analyse-Diagnostic du milieu: Situation actuelle

Présentation de la zone:

La zone de Maalim Om el Bechna-Rjaibia objet de cette étude, fait partie du secteur EL ADHER, relevant de la délégation Fernana et de Gouvernorat de Jendouba. Elle est limitée par le secteur Jouaouda de l’ouest , le secteur Sloul ( délégation Ain Draham) de l’est , Machraoua du Nord et le secteur de Hdhil du coté sud.

Toute la zone d’étude couvre une superficie de 3600 ha dont environ 3000ha des terres agricoles et 150 ha de foret domanial, et compte une population de 680 ménages totalisant 3800 habitants.

1- Le Milieu naturel

La zone se situe au piement des montagnes, a relief très accidenté avec une pente qui varie de 20 à 50% . Le terroir est traversé par plusieurs ravin qui s'élargissent de plus en plus au dépend des terres agricoles en absence de toute forme de protection (fascine, végétation, etc.) . Le couvert végétal est très dégradé.

Les ressources hydriques dans la zones sont très important. le terroir est traversé par l’oued Om El Bechna à débit important en plus il est en proximité du barrage BARBRA. LA pluviométrie annuelle dépasse 850mm,

Les sols sont généralement de nature peu évoluée à caractère vertique mais très pauvre et épuisé par une pratique culturale extensive ( l'utilisation d'engrais est totalement absente) et des précipitations torrentielles en hiver favorisant le transport des solides en absence d'un couvert végétal permanent

La vue de prés du terroir montre un état de dégradation très grave et qui nécessite une intervention urgente.

2- Le milieu humain

2.1 La population

Le terroir Maalim Om el Bechna-Rjaibia sont composés de 680 ménages et une population de 3800 personnes d’où une taille moyenne de 5 personnes par ménage. L’analphabétisme touche 80% des chefs ménage et 95% des femmes.

2.2 les sources de revenu:

Les principales sources de revenu de cette population proviennent du travail sur les chantiers de la vente des produits de l'élevage et de quelques produits végétales ( céréales, cultures potagères, cactus ). le revenu familial ne dépasse pas 1500 Dt / an

2.3 les conditions de vie

la population de Maalim Om el Bechna-Rjaibia vie dans des conditions très difficiles dues essentiellement à l’enclavement de la zone , à l’éloignement et l’insuffisance des services, aux conditions sévères du milieu naturel ( relief et climat) et à la pauvreté accrue de la famille

L’accès:

Du fait de manque d’une infrastructure routière ou des pistes agricoles aménagées, la zone Maalim Om el Bechna-Rjaibia et en particulier le groupement de Maalim vie dans une enclavement presque totale en hiver . la zone s’eloigne de 16 km du centre de la délégation .avec une absence des moyens de transport permanent à cause de la mauvaise état des pistes existantes

L’habitat:
La qualité de l’habitat a été tenue pour des principaux critères à apprécier le standard de vie de la population
La majorité des habitats sont rudimentaires et s'appauvrissent au minimum des conditions sanitaires. Ces habitats peuvent être répartis en deux catégories: maisons avec toit en tuile ou en dalle mais dont le nombre des pièces ne dépasse pas les 2 pièces et des gourbis. Cette dernière classe caractérise la majorité des habitats, elle rassemble les constructions traditionnelles de branchages et celles en dur couvertes en zinc.

L'électricité:

L’électrification ne présente pas un problème dans la zone. du fait que tous les habitats sont associés au réseau du STEG

L’eau potable:

Malgré les potentialités hydrauliques que possède la zone ( oued om el bechna et barrage barbra), la population souffre d’un manque en eau potable, qui se traduit par l'éloignement de certaines familles du point d’eau. Les quelques sources qui existent dans le douar ne suffit pas les besoins d’abreuvement en été, ce qui pousse la population d’aller chercher de l’eau dans les douars les plus proche et de parcourir 2 ou 3 Km

Les services:

on ce qui concerne la santé et l’éducation il existe dans la zone un dispensaire et deux écoles d’éducation de base.

La population souffre essentiellement de l’absence des centres de loisir et d’animation et de l'éloignement des services d’approvisionnement en intrants.

2.4 Aspect spécifique de la condition féminine

La population féminine de la zone est à 95% analphabète ; aucune femme n’exerce une activité salariée, si ce n’est que quelques jeunes filles employées de maison à Tunis qui envoient une part importante de leur salaire à ses parents. Les femmes n’ont que rarement l’occasion de quitter leurs douars. Elles ne se déplacent que pour aller parfois au souk ou à une visite médicale à FERNANA

Dans cette zone de montagne, les femmes assurent la plus grande partie des travaux liés à l’agriculture et l’élevage, pendant que les hommes s’engagent dans les chantiers . A côté des travaux agricoles, s’ajoute la corvée pour l’approvisionnement en eau et en bois.

Coût du projet

Chronogramme de l'éxécution : 24 mois
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